Voir les articles précédents :
• Les débuts du Comité des citoyens du Mile End
• Années 1980-1990 : la renaissance d’un quartier oublié
Le Mile End en chantier
Au cours de l’automne 2007, une nouvelle génération de militants donne un deuxième souffle au Comité des citoyens, plus ou moins en hibernation depuis le début des années 2000. Ceux-ci, souvent parents d’enfants qui fréquentent l’école Lambert-Closse, rue Bernard, y font la connaissance de Claudine Schirardin, l’une des fondatrices du comité, alors responsable du service de garde. Ces parents se sont impliqués dans le réaménagement de la cour de l’école ou s’inquiètent de l’impact de la présence d’Ubisoft, implantée dans le Mile End depuis 1997, sur la vie de quartier[1].
L’annonce du plan de revitalisation du secteur Saint-Viateur Est par la Ville de Montréal, le 23 janvier 2008, devient rapidement le principal enjeu[2]. Montréal veut désenclaver ce quadrilatère dominé par les anciennes manufactures de vêtements pour le rendre plus attrayant. Le plan prévoit de prolonger la rue Saint-Viateur jusqu’à l’avenue Henri-Julien, dans le but d’en faire une « rue commerciale animée ». Il projette aussi d’ouvrir la rue Alma, dont l’emprise se situe à l’arrière des mégastructures de l’avenue de Gaspé, et de la relier à l’avenue du Carmel en prolongeant cette dernière. On planifie également la construction d’un lien cyclo-pédestre pour rejoindre la station de métro Rosemont. Montréal espère ainsi attirer, dans le sillage d’Ubisoft, les entreprises de la « nouvelle économie » et favoriser la construction de 500 logements, principalement sous forme de copropriétés.
C’est la volonté de prolonger la rue Saint-Viateur qui suscite initialement le plus d’inquiétude. Claudine Schirardin explique : « ça faisait des années qu’on se battait sans succès pour obtenir des stops sur Saint-Viateur et voilà qu’on nous annonce une mesure qui allait augmenter encore plus la circulation sur cette artère. » Le comité invite les fonctionnaires à présenter le projet aux citoyens du quartier, lors d’une assemblée tenue le 9 avril 2008. Richard Ryan, alors un des nouveaux militants du comité, se souvient : « on ne savait pas trop à quoi s’attendre, s’il viendrait beaucoup de monde. Un haut fonctionnaire de la ville ne me cachait pas son scepticisme : ‟vous savez, ceux qui viennent, c’est surtout pour le café et les beignes”. Richard poursuit : les artistes sont alors débarqués et on a fait salle comble ! » C’était le première prise de conscience, par le Comité des citoyens, de la réalité de l’est du Mile End et de la présence d’autant d’artistes dans ce secteur. Claudine Schirardin : « on découvrait Saint-Viateur Est, une partie du quartier qu’on ne connaissait pas du tout. Quand on distribuait nos affiches et nos tracts, on s’arrêtait toujours à Saint-Laurent. »
Ubisoft est loin d’être seule à avoir colonisé les locaux laissés vacants par le déclin de l’industrie du vêtement. Les créateurs culturels sont nombreux à découvrir ces vastes espaces lumineux, souvent loués à un prix dérisoire par des propriétaires aux abois. Et ceux-ci ferment les yeux lorsque certains de ces artistes aménagent des lofts résidentiels à même leurs studios. Des regroupements s’ajoutent : le Centre d’art et de diffusion Clark, expulsé du centre-ville lorsque que l’immeuble qu’il occupait est transformé en condos, s’installe avenue de Gaspé en 2001 ; l’Atelier circulaire suit en 2002. Simultanément, une nouvelle scène musicale indépendante, surtout anglophone, déjà présente dans le quartier environnant, investit les lieux. Des groupes y aménagent leurs salles de répétition et des raves semi-clandestins se tiennent jusqu’aux petites heures du matin dans les vastes espaces des anciennes manufactures. Le Festival Pop Montréal, notamment, est né de cette mouvance. Or, tous ces artistes sont inquiets, car ils craignent que la revitalisation du secteur se fasse à leurs dépens. Au sein de la nouvelle génération qui a rejoint le comité de coordination (COCO) du Comité des citoyens, l’artiste Isabelle Anguita relaye ces préoccupations.
À la suite de cette première assemblée, le COCO lance une vaste consultation, qui va durer de mai 2008 à avril 2009. Elle prend différentes formes : conférences et visites guidées sur l’histoire du secteur, animées par Mémoire du Mile End (avec Susan Bronson, Josée Laplace et Justin Bur) ; marches exploratoires et exposés sur le développement durable ; et les Cafés citoyens thématiques qui réunissent entre 50 et 100 personnes sur une base hebdomadaire, entre janvier et mars 2009. L’exercice culmine avec un Forum citoyen, tenu le 26 avril 2009. Les 130 participants s’entendent sur cinq idées directrices incarnées dans une série de projets :
- Préserver les acquis : c’est-à-dire maintenir le caractère « convivial, créatif et inclusif » du Mile End, notamment grâce au développement de coopératives et de logements sociaux destinés aux familles et aux artistes.
- Créer de nouveaux espaces de rencontre : des places publiques multifonctionnelles et intergénérationnelles, incluant un marché bio.
- Développer les liens avec la nature : en s’appropriant les « espaces verts cachés du secteur » et en créant un sentier urbain champêtre afin de favoriser la biodiversité.
- Réduire la circulation automobile et favoriser les transports actifs : grâce à l’aménagement « de petites rues vertes partagées où les automobilistes n’ont pas la priorité » et la multiplication des dos d’ânes et des stops.
- Intégrer les mégastructures du secteur Saint-Viateur Est dans la trame urbaine du Mile End : en faire un pôle culturel et maintenir les ateliers créatifs existants.
- Aménager une « zone ado » qui prendrait la forme d’un parc pour planches à roulettes.
Ces recommandations ne sont pas restées sans lendemain. La consultation a permis de fédérer les initiatives d’individus et de groupes qui agissaient auparavant en ordre dispersé. Des regroupements sont consolidés ou créés, avec pour but de réaliser les projets issus de la consultation. Certains n’existent plus et d’autres sont toujours actifs. En voici un aperçu :
- La Coopérative d’habitation Mile-End est lancée à la suite du forum. Elle se donne comme mission de « pérenniser la présence des résidents actuels du quartier, dont un grand nombre d’entre eux sont créateurs. » Elle accueillera ses résidants fin 2018 au 5161 avenue de Gaspé.
- Dans la foulée du travail de l’artiste Emily Rose Michaud et du naturaliste Roger Latour, pour préserver l’ancienne cour ferroviaire du CP en voie de renaturalisation, des citoyens préoccupés d’écologie urbaine se sont regroupés dans le collectif Imagine (le) Mile End. Il a donné naissance à l’organisme Les Amis du Champ des possibles. Celui-ci a conclu en mai 2013 une entente de cogestion inédite avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Elle protège le caractère naturel du site et la Ville a renoncé à son projet d’installer une cour de voirie dans la partie nord du champ.
- D’autres regroupements se sont mobilisés pour réduire l’impact de la circulation automobile dans les rues du quartier et accroitre les espaces piétonniers. Mentionnons « Mile End sans ma voiture » et son successeur, RuePublique. Ce collectif a organisé pendant quelques années la Journée des bons voisins, qui invitait les résidents à repenser la rue Saint-Viateur.
- Les créateurs culturels de l’avenue de Gaspé ont formé en 2012 le Regroupement Pied Carré. Grâce à l’appui de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal et de la Ville de Montréal, il a négocié une entente à long terme visant à protéger les ateliers d’artistes dans ces mégastructures. Une coalition a été formée en 2012 afin de pérenniser le Bain Saint-Michel comme lieu de création. La Ville de Montréal a ensuite entrepris la restauration de ce lieu patrimonial, qui deviendra un centre culturel à sa réouverture.
- De son côté, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a multiplié les nouvelles places publiques, qui sont devenues autant de lieux de rencontre pour les résidents. La dernière-née, le projet Fairmount-Est/Saint-Dominique en constitue un bon exemple.
- En 2019, l’arrondissement a également aménagé une aire de planche à roulettes multifonctionnelle, ou skatepark, sous le viaduc Rosemont–Van Horne à l’intersection de la rue Cloutier et du boulevard Saint-Laurent. L’installation comprend également une scène disponible pour des performances artistiques.
Le parc Lhasa-De Sela
Le 1er janvier 2010, la chanteuse Lhasa De Sela décède, à l’âge de 37 ans, des suites d’un cancer du sein. Entre ses tournées internationales et ses séjours à l’étranger, le Mile End était devenu son port d’attache. L’annonce de son départ prématuré provoque une vive émotion au sein de la communauté culturelle du quartier avec laquelle elle avait tissé des liens étroits. Un mouvement se met rapidement en branle pour trouver une façon d’honorer sa mémoire. Le Comité des citoyens, Noëlle Samson en tête, décide d’en faire l’une de ses priorités. On propose de renommer le parc Clark en son honneur : Lhasa fréquentait l’endroit et avait enregistré son dernier album au studio Hotel2Tango situé à proximité. De plus, le parc n’avait pas de nom officiel, le nom usuel ne faisant référence qu’à la rue adjacente.
Noëlle Samson ne cache pas qu’elle s’est initialement heurtée à de fortes réticences du côté des responsables de la toponymie municipale : « on m’a répondu que Lhasa n’avait pas vécu assez longtemps à Montréal et qu’elle n’avait fait que trois disques. » Un porte-parole de la Ville confirme que la demande n’est pas considérée comme une priorité, car de telles décisions « doivent être mûries étant donné le peu d’espaces disponibles pour l’attribution de nouveaux noms[3]. » Le Comité des citoyens ne se laisse pas démonter : il recueille 600 signatures lors de deux spectacles hommage tenus au Rialto les 6 et 7 janvier 2012 ; une autre pétition est soumise aux commerçants du quartier qui la signent de façon quasi-unanime ; Susan Bronson, consultante en préservation du patrimoine et membre du comité, prépare un dossier étoffé[4] ; et un vaste mouvement est lancé au sein de la communauté culturelle. Plus d’une centaine de créateurs de tous horizons signent une déclaration d’appui. Noëlle Samson souligne que : « le premier qui a signé, c’est Leonard Cohen. Il y tenait car ils avaient déjà travaillé ensemble[5]. »
Un spectacle-surprise est organisé au parc en septembre 2012 pour soutenir la demande : Bïa, Plants and Animals, Arthur H, Marie-Jo Thério et les Barr Brothers sont au nombre des participants[6]. L’ampleur du mouvement surmonte les dernières réticences des autorités municipales. L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a déjà donné son appui le 6 février 2012 ; le comité de toponymie révise alors son avis initial, et le conseil municipal vote unanimement en faveur du changement de nom en janvier 2014. La résolution mentionne que ce sont les gestes posés pour perpétuer la mémoire de cette artiste qui motivent la décision : « Au cœur de ces actions, le Comité des citoyens du Mile End [qui] a recueilli de nombreux appuis témoignant de l’attachement des citoyens, commerçants, institutions et organismes du quartier à cette artiste disparue[7]. »
D’autres actions
En 2015, le comité organise une nouvelle consultation : Les abords de la voie ferrée du Mile End. Elle prend la forme d’assemblées publiques et de visites guidées, tenues d’avril à juin, le tout se concluant par la présentation d’un mémoire à l’arrondissement, dans le cadre du projet de création d’un corridor vert le long de cette voie. Le Comité tient également des Cafés citoyens sur une base régulière. Parmi les thèmes abordés : les ruelles vertes, la lutte contre les évictions et le maintien des commerces de proximité. Lors des campagnes électorales, il organise un débat entre les candidats aux postes de conseillers et à la mairie de l’arrondissement. Le comité a également soutenu le Collectif pour les passages à niveaux, qui réclame de tels passages à travers les voies ferrées du CP afin de relier le Plateau Mont-Royal et Rosemont–La Petite-Patrie.
La revitalisation du secteur Saint-Viateur Est, un chantier de longue haleine
Pendant la majeure partie du XXe siècle, l’est du Mile End forme une zone industrielle où cohabitent un quartier ouvrier et des usines qui profitent de la desserte ferroviaire adjacente. C’est également l’un des principaux pôles de l’industrie montréalaise du vêtement : la manufacture Peck, implantée au coin de Saint-Laurent et Saint-Viateur dès 1904, est entourée d’une myriade de petits entrepreneurs et sous-traitants. Le secteur connaît une forte expansion pendant les années 1965-1973 lorsque des centaines de manufactures s’implantent dans les vastes édifices construits en partie sur l’ancienne emprise ferroviaire, entre la rue Maguire et la voie ferrée. La mondialisation entraine cependant un déclin rapide de cette industrie pendant la décennie 1990.
Montréal avait déjà entrepris, pendant ces mêmes années, de requalifier en zone résidentielle les parties sud et est du secteur (entre les rues Maguire et Laurier et entre Henri-Julien et Saint-Denis). Mais la portion située au nord de la rue Maguire pose un défi particulier en raison de ses colosses de béton surnommés mégastructures. À partir de 2003, la ville commande une série d’études afin de déterminer la marche à suivre[8]. Elles décrivent un secteur « atypique », en rupture avec le tissu urbain environnant. Les études notent aussi la présence de nombreux « espaces laissés à l’abandon » qui créent un sentiment d’insécurité, mais également « convoités pour du résidentiel. » Désenclaver cette « dernière frontière du Plateau » permettrait d’en faire « un carrefour d’innovation et de création » afin d’y attirer, à la suite d’Ubisoft, « les nouvelles entreprises spécialisées dans les technologies de l’information ». Pour y arriver, il faut « créer un cadre de vie stimulant » et « capitaliser sur l’image du Plateau qui est très ‟tendance”. »
Améliorer l’accessibilité est identifié comme la première priorité : il faut « accroître la perméabilité physique, économique et perceptuelle vers Saint-Laurent et Saint-Denis. » On propose donc d’ouvrir une traversée est-ouest, en prolongeant la rue Saint-Viateur jusqu’à Henri-Julien. Celle-ci « favorisera la fluidité véhiculaire » et renforcera la « connexion de proximité » entre Saint-Viateur et le secteur adjacent. Il est également prévu de prolonger l’avenue du Carmel jusqu’à la rue Alma, qui sera aménagée à l’arrière des mégastructures de l’avenue de Gaspé[9]. Les études recommandent aussi de « rétablir la continuité des rues De Gaspé et Henri-Julien vers le nord » et de créer un « lien sécuritaire » avec la station de métro Rosemont.
Divers scénarios sont envisagés pour stimuler la nouvelle vocation du secteur : expropriation et démolition de bâtiments (c’est le cas notamment du 5555 avenue de Gaspé afin de prolonger la rue Saint-Viateur vers l’est) ; conversion des mégastructures des 5445, 5455 et 5605 de la même avenue en les destinant à un usage commercial au rez-de-chaussée et résidentiel aux étages ; construction d’un nouvel îlot résidentiel à l’emplacement de l’actuel Champ des Possibles, etc.
Différents facteurs vont se conjuguer pour entrainer une révision en profondeur de cette planification. En 2005, à la suite d’une mobilisation citoyenne, le ministère de la Culture classe le monastère des Carmélites, alors convoité par des promoteurs immobiliers. Une aire de protection est créée l’année suivante. Cette mesure impose de nouvelles contraintes, puisqu’elle limite la hauteur des bâtiments adjacents et fait de la tranquillité et du silence des valeurs essentielles du périmètre protégé. De plus, l’énoncé d’intérêt patrimonial souligne la volonté de créer à l’intérieur de cette aire un « lieu d’expérimentation d’une vision écologiste, créative et respectueuse des traces laissées par les occupations antérieures[10]. » Ce projet, le Champ des Possibles, va obliger la ville à renoncer au projet d’aménager une cour de services pour les véhicules municipaux dans la portion nord du terrain.
En outre, au cours des années qui suivent les études initiales, la présence croissante des créateurs culturels s’impose progressivement comme l’une des caractéristiques dominantes du secteur. La Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Centre-sud / Plateau Mont-Royal commande une étude en février 2009 pour mesurer l’ampleur du phénomène. Publiée en juin de la même année, elle confirme le grand nombre d’ateliers d’artistes et le statut précaire de ceux et celles qui y travaillent. Ces derniers souhaitent que la Ville de Montréal protège ces ateliers en conférant le statut de « pôle de la création en arts visuels » au secteur. Le rapport conclut que ces recommandations convergent avec celles de la consultation tenue par le Comité des citoyens quelques semaines auparavant[11].
Autre facteur, l’un des architectes du « Mile End en chantier », Richard Ryan, annonce, peu de temps après la conclusion de l’exercice, qu’il quitte le Comité des citoyens pour se porter candidat de Projet Montréal comme conseiller d’arrondissement du Mile End. Selon lui, l’action politique était incontournable pour réaliser les objectifs de la consultation : « j’ai présenté le rapport à Luc Ferrandez (le futur maire de l’arrondissement), et nous avons convenu que ce serait notre feuille de route pour le quartier. » La victoire de Projet Montréal, qui remporte tous les sièges au Conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal le 1er novembre 2009, contribue donc au changement de cap de la Ville.
L’arrondissement commande alors de nouvelles études afin d’intégrer le Champ des Possibles dans la requalification du secteur. Le nouveau projet prévoit également de prolonger la rue Saint-Viateur sous forme d’allée cyclo-pédestre, plutôt que d’une rue ouverte aux automobilistes, et de créer un corridor pour relier l’avenue Henri-Julien à la station de métro Rosemont et à la piste cyclable qui longe le côté nord de la voie ferrée[12]. L’allée Saint-Viateur a été complétée en 2017. Par contre, l’aménagement d’allées pédestres dans l’axe des rues Alma et Du Carmel, ainsi que le réaménagement de l’avenue Henri-Julien ont été reportés. Dans ce dernier cas, la création du corridor s’est heurtée au refus du CP de permettre la construction d’un passage à niveau sur son emprise ferroviaire.
Recherche et rédaction : Yves Desjardins
Révision : Justin Bur
Sources et notes
Outre les sources mentionnées, cet article s’appuie sur le rapport Le Mile End en chantier. Les citoyens s’expriment ! publié par le Comité des citoyens du Mile End en juin 2009 et sur les entrevues suivantes : Isabelle Anguita (2016), Richard Ryan (2021), Noëlle Samson (2021) et Claudine Schirardin (2016 et 2021). Je tiens à leur exprimer ma reconnaissance.
[1] Pour célébrer ses dix ans de présence dans le Mile End, Ubisoft avait fait revivre la tradition de la fête de quartier, rue Saint-Viateur, lors du mois de juin 2007. La participation ou non à l’événement avait suscité de nombreux débats, particulièrement au sein de la communauté culturelle du quartier.
[2] Sébastien Rodrigue, « Saint-Viateur Est. La revitalisation est lancée », La Presse, 24 janvier 2008 ; « Spruce Up for Mile-End. 8.8 Million Project », The Gazette, 24 janvier 2008, p. E7.
[3] Jean Siag, « Un parc pour Lhasa dans le Mile End ? », La Presse, 2 février 2012, p. A5.
[4] Selon Richard Ryan, c’est ce dossier qui étayera les discussions au conseil d’arrondissement et dans les services municipaux concernés.
[5] Parmi les autres signataires, mentionnons : Bïa, Martha et Rufus Wainwright, Patrick Watson, Michel Rivard, Richard Séguin, Pierre Flynn, Marie-Jo Thério, Ariane Moffatt, Richard Desjardins, Cœur de Pirate (Béatrice Martin), Louis-Jean Cormier, Catherine Major, Salomé Leclerc, Thomas Hellman, Marie-Pierre Arthur, Yves Desrosiers, Mara Tremblay, Fanny Bloom, Godspeed You ! Black Emperor, Plants and Animals, Barr Brothers, Avec Pas d’Casques, Agnès Jaoui, Lou Doillon, Olivia Ruiz, Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée, Xavier Dolan, Anne Dorval, Guylaine Tremblay, Monia Chokri, Anne-Marie Cadieux, Anaïs Barbeau-Laviolette, Evelyne Brochu, Louise Archambault, Sylvie Drapeau, Guy A. Lepage, Monique Giroux, Rebecca Makonnen et Fanny Britt.
[6] Émilie Côté, « Spectacle en appui au parc ‟Lhasa de Sela” », La Presse, 20 septembre 2012.
[7] Sommaire décisionnel de la résolution CM14 0061, Conseil municipal de Montréal, 27 janvier 2014.
[8] Schème et Groupe conseil ACA, Étude pour le développement de l’îlot Bernard-Maguire-De Gaspé-Henri-Julien, 14 novembre 2003 ; Atelier BRAQ, Requalification du secteur Maguire, Montréal, 25 avril 2005 ; Ville de Montréal, Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Secteur Maguire : un territoire en pleine mutation, 15 mai 2006 ; Raymond Chabot Grant Thornton, Secteur Saint-Viateur Est. Évaluation du potentiel économique et immobilier / Élaboration de la stratégie de développement, rapport final, juin 2007 ; Rémy Barbonne et Richard Shearmur, Requalification du secteur Saint-Viateur Est. Estimation des comportements de mobilité, INRS, octobre 2007.
[9] L’emprise de la rue Alma avait été créée par la Ville de Saint-Louis au début du XXe siècle, mais cédée au Canadien Pacifique lorsque l’entreprise y installe sa cour ferroviaire.
[10] Ville de Montréal, Division de l’expertise en patrimoine et en toponymie, Aire de protection du monastère des Carmélites, arrondissements du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont–La Petite-Patrie, 1er octobre 2012, p. 9.
[11] Darvida Conseil, Étude sur le développement culturel du secteur Saint-Viateur Est. Rapport final, 15 juin 2009.
[12] Atelier braq, Requalification du secteur Saint-Viateur Est (évolution), 13 décembre 2010 ; Le Plateau-Mont-Royal, en collaboration avec Vlan Paysages et SMi, Projet Saint-Viateur Est, phase 3, Rapport de la consultation publique relative au concept d’aménagement préliminaire, octobre 2012.