Origines – Activités 2002–2009


Présentation de Mémoire du Mile End, activités, 2002-2009

Susan Bronson, février 2010

Au départ en 2002, on avait remarqué les changements importants que le patrimoine religieux du quartier avait connu à travers le temps, ce qui s’est traduit notamment par plusieurs transformations des lieux de culte.  Cela a suscité une réflexion sur l’importance des changements démographiques dans le quartier au fil des années. Au nom de la Société d’histoire du Mile End, et en collaboration avec le YMCA du Parc, une subvention a été obtenue pour la production d’un dépliant [5000 copies produites, presque épuisées aujourd’hui] sur le patrimoine religieux et l’organisation d’une grande visite à laquelle plus de 100 personnes (en quatre groupes, dont deux en français et deux en anglais) ont participé en octobre 2002. Cela a vraiment marqué les débuts de l’organisme.

En 2003, un petit groupe s’est réuni afin de formaliser la mise sur pied d’une association qui se distingue de la Société d’histoire du Mile End par sa mission de sensibilisation, et s’est penché sur la définition des objectifs et la création des règlements généraux. Plusieurs organismes, comme la Société d’histoire du Mile End, et personnes ont joué un rôle clé dans les débuts de l’organisme.

Voici quelques membres fondateurs de l’organisme: Joshua Wolfe, Kevin Cohalan, Susan Bronson, Janis Zubalik, Aldo Marchini.

Autres personnes clés: Pascale Beaudet, Sarah Binder, Haleema Mini, Sheila Resels, Sherry Simon, Margaret Terreau.

Les objectifs de la corporation sont les suivants (point 2.2 des règlements):

  1. a) travailler à la sensibilisation et à la promotion du patrimoine, de l’histoire et de la culture du district Mile End et de ses alentours ;
  2. b) encourager et faciliter des liens entre des individus et des organismes qui s’intéressent au patrimoine, à l’histoire et à la culture du Mile End et de ses alentours ;
  3. c) encourager et réaliser des projets de recherche sur le district Mile End et ses alentours ;
  4. d) initier, organiser et gérer des projets et des activités de reconnaissance et de mise en valeur des lieux, des gens et des événements du Mile End et de ses alentours ainsi que collaborer avec d’autres instances dans l’initiation, l’organisation et la gestion de ces derniers; et
  5. e) concevoir, produire et diffuser de l’information pertinente sur le patrimoine, l’histoire et la culture du Mile End et de ses alentours.

La langue de travail de la corporation est le français (point 2.2 des règlements). Toutefois, les annonces sont envoyées aux membres en anglais et en français. Les activités sont offertes en français, en anglais ou dans les deux langues. Les publications sont en français, en anglais ou dans les deux langues.

Selon l’article 2.3 des règlements, l’organisme a le statut d’association sans but lucratif. [Changé en 2011 pour personne morale sans but lucratif.] La corporation exerce ses opérations sans gain pécuniaire pour ses membres, et tous ses profits ou autres accroissements sont employés à favoriser l’accomplissement de ses objectifs.

Nos partenaires

Les organismes ou entreprises qui ont collaboré avec MME ou soutenu ses activités depuis les débuts incluent : la Bibliothèque du Mile End, le YMCA du Parc, Les Amis du Boulevard Saint-Laurent, le Comité des citoyens du Mile End, La Khaïma, Slow Food Montréal, l’Université de Montréal, Ville de Montréal, Parcs Canada.

Nos «amis»

Pour le moment, le membership est gratuit et les personnes qui sont sur la liste d’envoi sont considérées des «amis» de Mémoire du Mile End. Il faudra se pencher sur cette question à l’avenir, à savoir si l’organisme aura des membres «officiels» et exigera des frais pour le membership. Cette année, ce sera gratuit pour tout le monde. L’important n’est pas d’avoir un membership payant mais de remplir les objectifs.

Notre territoire d’action

Notre territoire d’action actuel est le District (électoral) du Mile End et ses environs. Toutefois, les limites du territoire connu sous le nom de « Mile End » ont changé à travers le temps.  D’abord les limites historiques de l’ancien village de Saint-Louis du Mile-End (1878-1895) et de la Ville de Saint-Louis (1895-1910) sont : la rue Hutchison à l’ouest, la ruelle entre la rue Drolet et la rue Henri-Julien à l’est, l’avenue du Mont-Royal au sud, et un endroit proche de l’actuelle rue de Castelnau au nord. Le District Mile End de l’Arrondissement du Plateau Mont-Royal, créé en 2001, a cependant comme limite nord la voie ferrée près de l’avenue Van-Horne et, à l’est, la rue Saint-Denis. Depuis 2005, ce dernier s’est élargi à l’est jusqu’au Parc Laurier et à la rue Christophe-Colomb.

Nos activités, 2003 à 2009

Mémoire du Mile End réalise environ dix à douze activités chaque année. Des visites à pied ont lieu d’avril à octobre et l’hiver des conférences et des lectures publiques sont organisées.

Les visites se sont d’abord réalisées autour du patrimoine religieux puis, à partir de 2003, de différentes thématiques reflétant les changements démographiques et les gens qui ont habité le quartier. Des visites sur le thème du patrimoine résidentiel sont également offertes annuellement depuis 2003.

La visite de la Main « Les voix de la Main milendoise » est organisée depuis 2005 en collaboration avec des étudiants de l’Université de Montréal et les Amis du Boulevard Saint-Laurent.

Janis Zubalik présente les visites de jardins qui ont permis de montrer comment les petits jardins du quartier renferment une diversité étonnante et insoupçonnée. Cette diversité des extérieurs reflète aussi la variété des habitants et des intérieurs. On peut voir comment les gens prennent bien soin de leur jardin et ces visites apportent une meilleure connaissances des différentes communautés du quartier (par exemple la communauté chinoise). On rencontre aussi les voisins à travers ces promenades.

Ces visites permettent aussi de porter attention à la diversité des espèces végétales et à la volonté de la nature de reprendre de l’espace malgré le béton. Comme on accède à des jardins privés, les groupes doivent être plus petits et les gens doivent réserver à l’avance. Sylvie Audoin de l’Escale Waverly accueille habituellement les gens à la fin de la visite avec une collation extraordinaire.

En 2009, on a engagé une herboriste Lana McGeary et la visite s’est déroulée autour de jardins et de terrains vagues (dont le «Champ des possibles») où pousse une variété incroyable de plantes, parfois médicinales et comestibles. Le goûter a été préparé en collaboration avec Sylvie Audoin et David Szanto de Slow Food Montréal, et nous avons été accueillis pas Atigh à son restaurant La Khaïma.

Mémoire du Mile End a également présenté une activité réalisée en collaboration avec le CPE Villeneuve localisé dans un ancien orphelinat juif (et CLSC du Parc avant 1980) qui accueillait une trentaine d’enfants dans les années 1920-1930. En 2003 et 2004 ont eu lieu deux activités avec les anciens qui ont présenté leurs souvenirs de l’endroit, à l’occasion du lancement des deux livres de Judy Gordon, Four Hundred Brothers and Sisters : The Story of Two Jewish Orphanages in Montreal, 1909-1942 et 400 Brothers and Sisters: Their Story Continues…. Ces rencontres, dont l’une avait lieu dans le sous-sol et l’autre dans le jardin de la garderie, se sont avérées mémorables pour tous. Il y avait des orphelins, aujourd’hui octogénaires, venus de partout, et des enfants et parents de la garderie, ainsi que des membres du Centre d’accueil et d’intégration L’Hirondelle, qui occupe aussi l’ancien orphelinat.

Quelques années plus tard, il y a eu une visite organisée avec Mission Mile-End. Une orpheline a présenté ses mémoires d’enfance, rue Jeanne-Mance, et une visite de la rue Jeanne-Mance et de la ruelle pour discuter de l’architecture résidentielle typique du quartier a été offerte aux enfants, qui par la suite ont fait des dessins. Les dessins réalisés durant cette journée ont été exposés au Musée des Beaux-Arts de Montréal.

En 2008 et 2009, différentes visites « sur mesure » ont été offertes par MME. Une visite a été organisée pour des enfants de l’école Nouvelle Querbes où les enfants ont réalisé, avant et après, des dessins de leur propre maison. D’autres visites ont été organisées dans le cadre de congrès nord-américains et internationaux, comme ceux de l’American Academy of Religions et de l’ICOMOS, ou dans le cadre de cours dans les CEGEPs, universités et écoles secondaires.

Plusieurs conférences ont eu lieu au fil du temps. La plus populaire est sans doute celle donnée par Karen Herland sur la prostitution dans le Mile End. Une autre conférence a présenté des «fantômes» de l’ancien site des expositions agricoles et industrielles du Mile End. Richard Bergeron a donné une conférence sur le tramway de l’Avenue du Parc. Enfin, les conférences de la professeure milendoise Sherry Simon, “Translating Montreal”, et de l’écrivaine milendoise Marianne Ackerman, A Century in This House”, ont témoigné d’autres évolutions du quartier. Différents livres qui portent sur le Mile End de l’auteure Mary Soderstrom ont également fait l’objet de lectures et de discussions.

Chaque automne depuis 2003, MME organise une activité gratuite dans le cadre de l’Opération patrimoine architectural de Montréal (OPAM). Souvent, il s’agissait de visites à pied, mais à l’occasion du 25e anniversaire de la bibliothèque du Mile End, MME a fait une présentation sur le patrimoine religieux.

Une démarche citoyenne est amorcée en 2008-2009 dans le cadre de projets de «revitalisation» du secteur Saint-Viateur Est [Saint-Laurent, Henri-Julien, Maguire, voie du CP] annoncés par la Ville de Montréal, qui ont suscité une mobilisation citoyenne importante. MME, en collaboration avec le Comité des citoyens du Mile End, s’est particulièrement appliqué à faire connaître l’histoire et le patrimoine du secteur en organisant un café-citoyen sur ces thématiques et en développant une nouvelle visite portant sur ce secteur. Les visites ont eu lieu en avril avant le forum citoyen [point culminant de la démarche en 2009], en mai à l’occasion de la Promenade de Jane [Jane’s walk] et en septembre pour les Journées de la culture. Ces visites [gratuites] du secteur Saint-Viateur Est, offertes à plusieurs reprises durant l’année, ont connu beaucoup de succès et ont réuni environ 400 participants au total. Josée Laplace, Susan Bronson et Justin Bur étaient les animateurs.

Le projet de panneaux d’interprétation du boulevard Saint-Laurent,  « La Main, toujours de son temps », est réalisé par Les Amis du Boulevard Saint-Laurent grâce à une petite subvention de Parcs Canada. On prévoit à terme réaliser 20 à 25 panneaux pour chacun des quatre secteurs de la Main [Sherbrooke/Mont-Royal ; Mile End ; Petite Italie ; Vieux-Montréal/Quartier Chinois/Quartier des spectacles]. Une première phase du projet, en 2009, a permis la réalisation de quatre panneaux, dont deux dans le Mile End, comme projet pilote. En mars 2010, les panneaux du secteur entre la rue Sherbrooke et l’avenue du Mont-Royal seront inaugurés. Si Les Amis reçoivent une autre subvention, les panneaux du secteur de la Main milendoise, préparés en collaboration avec MME et les anciens étudiants de l’Université de Montréal, seront inaugurés au printemps 2011.

Ce projet a l’intérêt de montrer l’évolution du bâti, des gens et des usages qu’on retrouve sur la Main au fil du temps avec l’objectif de montrer l’intérêt patrimonial des lieux qui se dégage de ces différentes couches d’histoire, et de relier l’actualité avec le passé. Par exemple, un des panneaux du projet pilote portait sur l’édifice où se trouvent l’actuelle Sala Rosa et le Centre espagnol de Montréal (4848, boulevard Saint-Laurent) qui a abrité entre les années 1930 et 1960 un syndicat juif, et dont l’architecte était Maxwell M. Kalman. Un autre lieu qui a fait l’objet d’un panneau – l’actuel Centre d’apprentissage parallèle de Montréal (4865, boulevard Saint-Laurent) – fut une ancienne sellerie qui a connu d’importantes transformations depuis les années 1930. Il abritait auparavant des écuries où on pouvait louer cheval et chariot.

Site Internet

Le site Internet de MME est devenu nécessaire aujourd’hui à la fois pour faire connaître l’existence de l’organisme et pour afficher ses activités. Le site a été initié depuis Auckland (Nouvelle-Zélande) où des collaborateurs de Janis Zubalik développent des réseaux et des sites Internet pour les organismes sans but lucratif, sous l’impulsion de WordPress. Une première version du site a été réalisée là-bas, reprise et adaptée par Justin Bur, qui administre le site dorénavant.

Le site actuel comprend des pages qui réunissent les archives (activités) depuis 2006, le calendrier des activités, une page «Contact» avec de l’information sur l’adhésion et une page d’information [Qui sommes nous ?] exposant les objectifs et l’historique de MME.