Bibliothèque vivante du Mile End, 2013


À la bibliothèque du Mile End, dans le cadre des Journées de la Culture

Vous souhaitez rencontrer le patrimoine vivant du quartier du Mile End ? Découvrir le parcours de résidents, d’artistes, de membres des communautés culturelles du quartier, de gérants de commerces emblématiques du Mile End ?

Pour les Journées de la culture 2013, Mémoire du Mile End et la Bibliothèque du Mile End s’associent pour un projet de bibliothèque vivante.

Cette activité est la première du genre dans le réseau des bibliothèques municipales de Montréal. Son format original vous permettra d’« emprunter » un des livres vivants du Mile End pour discuter, découvrir les parcours extraordinaires de ces personnes et partager votre intérêt pour le quartier.

Douze personnes se prêteront au jeu de devenir des “livres vivants”. Venez les rencontrer et assister au premier évènement du genre dans le Mile End !


[Novembre 2014]

Voici un aperçu des impressions et réactions de ceux et celles qui ont joué le jeu du livre vivant, telles que recueillies par Mistaya Hemingway. Vous pouvez également visionner une vidéo de l’activité.

Bibliothèque vivante, 29 septembre 2013 (Photos : Marie D. Martel)

Bibliothèque vivante du Mile End, 29 septembre 2013 (Photos : Marie D. Martel)

Isabelle Anguita

Isabelle est une artiste-peintre originaire de France qui vit dans le Mile End depuis 1995. Impliquée dans les mouvements citoyens du quartier, elle a notamment retenu de l’expérience le fait que l’échange consistait en un dialogue qui pouvait ouvrir de nouvelles pistes autant pour «l’emprunteur» que pour «l’emprunté».  Cet échange dans les deux sens, lui a fait découvrir des facettes insoupçonnées de résidents du quartier qu’elle connaissait dans un autre contexte.

L'artiste Isabelle Anguita, membre du Comité des citoyens du Mile End

L’artiste Isabelle Anguita, membre du Comité des citoyens du Mile End

Gary Beitel

Gary est un réalisateur de cinéma documentaire. Il s’interroge depuis plus de 30 ans sur la cohabitation entre des individus venus de cultures différentes, comme en témoigne son film Bonjour! Shalom. Il a été frappé par la diversité des préoccupations des personnes venues le rencontrer. Gary donne l’exemple d’une jeune Française récemment immigrée : elle s’interrogeait sur les éléments des cultures d’origine qui sont conservés dans l’émergence de nouvelles identités, nées de la cohabitation dans un quartier pluriel.

Le cinéaste Gary Beitel, en discussion avec Sam et Taso Erimos du supermarché PA

Le cinéaste Gary Beitel, en discussion avec Sam et Taso Erimos du supermarché PA

Claudette Dyda

Claudette représentait la Fédération nationale ukrainienne. Elle note que plusieurs de ses «lecteurs» étaient curieux de savoir comment une famille issue d’un mariage mixte, la sienne (québécois et ukrainien), avait évolué et s’était adaptée aux transformations du quartier. Elle a aussi souligné la difficulté de maintenir l’attachement aux traditions du pays d’origine lorsque les nouvelles générations quittent le quartier d’arrivée de leurs parents.

Claudette Dyda, de la Fédération nationale ukrainienne

Claudette Dyda, de la Fédération nationale ukrainienne

Sam et Taso Erimos

Copropriétaires du Marché d’alimentation PA sur l’avenue du Parc depuis 1989, Sam et Taso ont grandi dans le quartier à l’époque où la communauté grecque y était fortement implantée. Depuis leur poste d’observation privilégié, ils ont vu les nouveaux arrivants se succéder; pour eux, participer à l’expérience était une façon de rencontrer et de remercier leurs nombreux clients. Ils souhaitent tous deux voir l’expérience se renouveler.

Michel Hellman

Bédéiste qui vit au cœur du  quartier et qui a  publié un album intitulé Mile End. Le livre témoigne d’ailleurs de ce que la seule constante du quartier, c’est le changement. La bibliothèque du Mile End, dit-il, a rempli son rôle de lieu de rencontre et d’interaction entre résidents du quartier en tenant une telle activité.

Le bédéiste Michel Hellman, auteur de la BD Mile End

Le bédéiste Michel Hellman, auteur de la BD Mile End

Jacob Karmel et Hershber Hirsch

Ce sont sans nul doute ces deux membres de la communauté hassidique qui ont suscité la plus grande curiosité : leur carnet d’emprunt a rapidement affiché complet ! Ils se disent très heureux d’avoir été invités afin de mieux faire connaitre leur communauté. Ils ajoutent que les questions sur leur mode de vie et leurs valeurs étaient très nombreuses, mais considèrent que cette curiosité était tout à fait normale.

– Jacob Karmel et Hershber Hirsch de la communauté hassidique discutent avec des résidents du Mile End

Jacob Karmel et Hershber Hirsch, de la communauté hassidique discutent avec des résidents du Mile End

Jay Lucifero

Copropriétaire avec ses frères du Club social, Jay est arrivé en 1960 sur la rue Saint-Viateur, en provenance d’Italie, à l’âge de quatre ans. Lui aussi témoin des nombreuses transformations du Mile End depuis, il explique qu’un des rôles de son café est justement d’être un lieu de rencontre qui permet aux nouveaux arrivants de tisser des liens. Sa présence à la bibliothèque vivante est d’ailleurs pour Jay une façon de remercier sa clientèle.

Jay Lucifero, du Club social sur la rue Saint-Viateur

Jay Lucifero, du Club social, rue Saint-Viateur Ouest

Linda Rabin

Chorégraphe et fondatrice de l’école de danse contemporaine de Montréal, Linda a profité de l’expérience pour  témoigner de sa passion pour la danse; la diversité des personnes rencontrées l’a fortement impressionnée. Elle était également heureuse de témoigner des racines juives du quartier, où sa famille s’est implantée dans les années 20 et où elle-même réside depuis 30 ans.

La chorégraphe Linda Rabin,  à gauche, discute avec une jeune passionnée de danse

La chorégraphe Linda Rabin, à gauche, discute avec une jeune passionnée de danse

Dorothy Todd Hénault

Réalisatrice à l’ONF jusqu’en 1996, Dorothy a aussi cofondé en 2003 le regroupement des voisins du Mile End contre la guerre.  Elle vit dans le quartier depuis près de 40 ans, y partageant un immeuble avec ses enfants et ses petits-enfants; un exemple important selon elle de cohabitation multigénérationnelle.

La cinéaste Dorothy Todd Hénault

La cinéaste Dorothy Todd Hénault

Plusieurs de ces livres vivants ont exprimé le souhait que l’activité soit reprise sur une base régulière; c’est donc chose faite ! En terminant, Mémoire du Mile End tient à remercier Maxime Beaulieu et Anik April, de la bibliothèque du Mile End, pour leur enthousiasme et leur concours exceptionnels : sans eux, l’expérience n’aurait tout simplement pas été possible.

Anik April, animatrice, Bibliothèque du Mile End

Anik April, animatrice, Bibliothèque du Mile End

Nathalie Casemajor, de Mémoire du Mile End, et Maxime Beaulieu, de la Bibliothèque du Mile End

Nathalie Casemajor, de Mémoire du Mile End, et Maxime Beaulieu, de la Bibliothèque du Mile End


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