L’avenue, qui apparait pour la première fois sur un plan de lotissement de 1891, longe une partie du tronçon de la ligne du Canadien Pacifique traversant Montréal. Aujourd’hui, son tracé s’arrête à l’est, dans le Mile End, au boulevard Saint-Laurent. Initialement, il se poursuivait jusqu’à la rue Sanguinet, aujourd’hui avenue Henri-Julien, sur le tracé des actuelles rues Cloutier et Bernard Est. En 1911, l’ouverture du tunnel du boulevard Saint-Laurent sous la voie ferrée du CP permet d’assurer une meilleure communication entre le sud et le nord de la ville, interrompant cependant l’avenue Van Horne.
Sur le côté nord de l’avenue Van Horne s’installent des entreprises qui désirent bénéficier d’un accès direct à la voie ferrée. La succession des entreprises est représentative de l’évolution de l’économie. Ainsi, dans les années 1910, la majorité des entreprises appartient au secteur de l’industrie de la construction. Le quartier est alors en plein développement. On trouve ainsi plusieurs manufactures de portes et châssis, telles que celles de W. Rutherford and Sons et Paul Demers, ainsi que des cours à bois et de charbon comme la Wilson Coal Company.
Dans les années 1940, les abords de la voie ferrée deviennent plus hétéroclites : des entrepôts de minoterie où sont entreposés grains et farines côtoient les entreprises de matériaux de construction. Puis, à partir des années 1950, on voit apparaître des ateliers de confection. Aujourd’hui, le côté nord de l’avenue reste très éclectique : une boutique d’antiquités labyrinthique, des studios d’enregistrement (dont Hotel2Tango) et espaces de création artistique (dont l’atelier du sculpteur Glen Lemesurier), des manufactures de meubles, des garages, etc.
Recherche et rédaction : Christine Richard
Les entreprises de vente de charbon était nombreuses le long des voies ferrées du nord du quartier(forcément car le charbon arrivait par train). Sur Saint-Grégoire, dans Côte-Saint-Louis, il y avait également de nombreux “élévateurs” à charbon.